Menu

Quelle voiture peut rouler à l’éthanol ?

voiture-roule-ethanol

Contrairement à ce que peut suggérer le succès encore limité de l’éthanol E85 en France, 80% des voitures en circulation peuvent rouler grâce à ce carburant. La date de production du véhicule et les caractéristiques du moteur figurent parmi les critères déterminants de l’éligibilité. Si vous bénéficiez des bonnes techniques d’installation de boîtier homologué ou de reprogrammation, vous pouvez profiter de cette énergie écologique et deux fois moins chère que l’essence. Certaines conversions à l’éthanol bénéficient même d’une reconnaissance et d’un encadrement par la loi.

 

Rouler à l’éthanol : quels sont les véhicules concernés ?

 

Éthanol et véhicule compatible d’origine

 

La plupart des grands constructeurs (Ford, Volkswagen, Renault, Citroën, Opel, Volvo …) commercialisent, depuis quelques années, des modèles compatibles à l’éthanol dès leur sortie d’usine. Ces véhicules sont dits « Flex Fuel ». Ils vous permettront de rouler invariablement à l’éthanol ou à l’essence, sans modification préalable.

 

Sachez également que les modèles essence récents tolèrent le bio éthanol jusqu’à 10%. Ce carburant renouvelable est d’ailleurs présent, en dessous de cette proportion, dans tous les types d’essence servis en station.

 

De l’éthanol dans un véhicule récent non compatible d’origine

 

Rouler superéthanol, à plus de 10%, n’est pas exclu même si votre voiture n’est pas catégorisée parmi les flexfuel origine. Si elle date des années 2000 et embarque un moteur à essence, l’ajout d’un boîtier éthanol, ou kit ethanol, ou une reprogrammation lui permettra de gérer correctement ce type d’énergie. Mais vous devez acheter le boîtier et faire appel à l’expertise d’un garagiste spécialisé comme DB Glass & Performance. Sans ces techniques, l’éthanol, dont les propriétés chimiques diffèrent sensiblement de l’essence, risque de provoquer un dysfonctionnement, la casse de certains éléments du moteur, ou un incendie.

 

Les véhicules qui ne peuvent pas rouler à l’éthanol

 

Si votre voiture est propulsée par un moteur diesel, rouler à l’éthanol (qui contient de l’essence à 15% et de l’alcool issu de produits végétaux à 85%) est logiquement à écarter. Cette restriction touche également les véhicules fabriqués avant 1993. L’absence de pot catalytique sur ces anciens modèles ainsi que la configuration de la sonde lambda empêchent un fonctionnement sécurisé du moteur à l’éthanol.

Un modèle essence entre 1993 et 2000, avec pot catalytique et moteur à injection, est en principe éligible à l’installation d’un boîtier éthanol. Cependant, il est conseillé de laisser au professionnel le soin d’étudier la faisabilité du projet, au cas par cas. La conversion à l’éthanol reste théoriquement réalisable sur un moteur à carburateur. Mais le kit éthanol (qui repose sur l’électronique) perd ici toute utilité et vous aurez à changer plusieurs pièces, ce qui amoindrit considérablement l’intérêt de l’opération.

Rouler à l’éthanol : le boîtier homologué pour qui ?

 

Boîtier homologué : le mécanisme

 

Une fois les compatibilités de votre véhicule vérifiées, il reste à choisir la technique de conversion à appliquer. L’installation d’un boîtier homologué (kit éthanol homologué) a pour effet de modifier les valeurs transmises au calculateur pour le pousser à commander aux injecteurs d’envoyer plus de carburant et assurer une richesse suffisante du mélange. L’éthanol offrant un rendement énergétique inférieur à celui de l’essence, ce « trucage » permet de préserver le fonctionnement normal du moteur. Légalement, le boîtier homologué vous permet de rouler à l’éthanol sans violer les normes techniques et sécuritaires en vigueur. La carte grise peut d’ailleurs être modifiée gratuitement dans la plupart des régions. Et depuis avril 2021, l’homologation est susceptible d’être accordée sur tous les véhicules conformes à la norme Euro 3, y compris ceux de plus de 14 CV (puissance fiscale) et équipés de filtre à particule. Ces derniers étaient exclus auparavant.

Avantages par rapport à une reprogrammation

 

Étant simplement branché entre le calculateur et les injecteurs, le boîtier éthanol homologué se démarque ainsi par sa facilité et sa rapidité de déploiement. Le moteur n’est ni modifié ni reprogrammé. Pour revenir en arrière, il vous suffit de retirer le boîtier. L’homologation vous apporte une certaine tranquillité puisque le procédé est très encadré. Depuis avril 2021, le fabricant est même tenu de garantir toutes les pièces qui sont directement ou indirectement impactées par l’utilisation du boîtier. Cette protection peut vous épargner des dépenses conséquentes étant donné que l’installation du kit éthanol rompt la garantie constructeur.

 

Rouler à l’éthanol : la reprogrammation pour qui ?

 

Reprogrammation : le mécanisme

 

À la différence de la technique du boîtier éthanol, la reprogrammation implique une intervention humaine au niveau du programme du calculateur. Il s’agit, en effet, de contrôler l’injection et l’adapter à l’éthanol. Le professionnel va modifier non seulement la richesse du mélange, mais également l’avance à l’allumage (bougie), les paramètres d’injection et d’autres réglages connexes. La reprogrammation pour une conversion à l’éthanol peut impliquer des tests sur banc de puissance précédés de divers diagnostics.

 

Avantages par rapport à l’installation d’un boîtier

 

Cette intervention humaine séduit les conducteurs exigeants à la recherche d’une solution de conversion sur mesure. En effet, les paramétrages issus de la reprogrammation tiendront compte de toutes les caractéristiques de votre véhicule alors que les boîtiers éthanol offrent une conversion générique quel que soit le modèle. Avec la reprogrammation, le véhicule devient Flex Fuel, sans changement ni ajout de pièce. L’optimisation du fonctionnement du moteur est supposée plus pointue et fiable.

 

Rouler à l’éthanol : voiture avec boîtier homologué ou voiture reprogrammée ?

 

Comme une installation boîtier, une reprogrammation entraîne une rupture de la garantie constructeur. La différence réside dans le fait qu’aucune autre protection légale ne s’y substitue. La reprogrammation semble ainsi mieux convenir à la conversion à l’éthanol d’un véhicule dont la garantie a expiré ou à laquelle le propriétaire est disposé à renoncer.

 

Bien qu’aucun achat de pièce ne s’impose, la conversion par reprogrammation exige également une expertise, un matériel spécifique et des heures de travail. Ces ressources mobilisées peuvent, au final, générer un coût plus important que celui du branchement d’un kit éthanol. Par ailleurs, ce procédé n’est pas encore officiellement homologué. Vous ne pourrez donc pas changer votre carte grise qui continuera d’indiquer que le véhicule embarque un moteur essence.

 

En conclusion, si vous voulez convertir un véhicule récent destiné à un usage normal (pas d’exigence de performance élevée ou sportive), un boîtier homologué devrait suffire. Dans la pratique, et à quelques exceptions près tenant aux caractéristiques de certaines technologies de motorisation, un tel dispositif, correctement installé par des professionnels comme DB Glass & Performance, produira un résultat de qualité.